Comme tous les ans, Magescq ouvre la temporada. Cette année, pour la matinale, nous étions conviés à une tienta de trois vaches de Dargelos d'origine Adelaida Rodriguez. Tienta menée par Thomas Dufau pour les élèves d'Adour Aficion.

L'après-midi, novillada sans picadors avec 6 exemplaires d'El Tajo y la Reina , pour:

Adrien salenc: Un avis et silence, une oreille,

Carlos Ochoa: Un avis et salut, une oreille,

Baptiste Cissé: un avis et silence, une oreille.

Malheureusement, la fête a été un peu gâchée non pas par la quarantaine d'antis qui ont passé l'après-midi à se mouiller et à prendre froid, mais par la faiblesse et le manque de fond des érales du Maestro joselito.

Salenc à mon goût très superficiel sur son premier et très "artiste" sur son second coupera une oreille à la suite d'une timide pétition.

Ochoa est à mon sensa été celui qui a eu les plus beaux gestes de l'après-midi. Face à son premier trop faible, il ne pourra pas faire grand chose. Il a le tort de prolonger sa faena et entendra son premier avis avant même d'avoir changer d'épée. Son second a plus de force mais il est soso et on a tendance à s'endormir un peu. Bonne entière et oreille.

Cissé lui est encore un peu vert, rien à faire devant son premier qui est vraiment très faible, de charge courte et qui fini par se défendre. Son deuxième sera le plus encasté du lot et il n'arrivera pas à prendre la mesure de son adversaire. Un épée un peu de côté ne l’empêchera pas de couper lui aussi une oreille.

Les prix sont partagés.

les images en dessous.

Samedi après-midi dans la placita de Alma Serena, Ricardo TORRES *, matador d'alternative, a tienté une vache et tué un toro.

La vache est sortie intéressante allant quatre fois au cheval avec les deux dernières mises en suerte au toril pour des départs au galop en accélerant à l'approche du cheval. A la muleta, elle n'a pas baissé de rythme avec une excellente corne gauche.

Le toro qui sort ensuite est un "tonton" qui vient de faire ses quatre ans. Toro de fort trapio qui sort violent, provoque une grosse chute de la cavalerie à sa première rencontre autant par sa puissance que par la lidia médiocre (avec un seul peon il n'est pas aisé de faire bien les choses). A la muleta c'est un toro qui démontrera un fond de noblesse mettant bien la tête, des charges longues, un toro qui se laissait faire à condition de s'y mettre et de lui laisser la muleta sous le nez pour enchainer les passes.

Encore un bon moment de passé...

* Ricardo TORRES: Torero peu connu, né à Zaragoza le 13.03.1979, il débute en public le 30.04.1995 et, ses débuts en piquée se font à Lodosa le 01.08.1998 en compagnie de "El Paye" et Joaquim Mulero face à des novillos de Villamarta.

Il prend l'alternative à Zaragoza, chez lui, des mains d'Espartaco avec El Juli comme témoin face à des toros de Jandilla le 21.04.2001. Il confirme son alternative à Madrid le 24.08.2014 avec Leandro comme parrain et Serafin Marin comme témoin devant des toros d'Antonio Bañuelos.

Ces images sont signées Philippe LATOUR.

Un grand merci à lui pour ce cadeau qu'il nous fait

Dans quelques jours, si nous arrivons à régler un petit problème technique, je vous présenterai des images un peu différentes de cette novillada avec un regard féminin sur les évènements.

A suivre.

Dimanche matin:

Quatre novillos de Los Maños plus un sobrero du même élevage pour:

Louis Husson: Salut et Silence

Guillermo Valencia: Oreille et deux Oreilles

Il est des matins chagrins et d’autres radieux, il est des matins grincheux et d’autres qui rendent heureux.

Il est des matins comme çà qui vous chatouillent, qui vous gratouillent, qui vous gigotent les neurones, qui vous emballent le cœur, qui vous font dresser les poils des bras, qui vous réconfortent au plus profond de votre aficion et qui relancent votre envie de toros pour dix ans.

C’est un de ces moments rares que nous avons vécu dimanche matin dans les arènes de Parentis. Ce qu’on réussi nos amis parentissois n'est rien d'autre que l’alchimie entre l’Homme et la bête. L’essence même de ce que doit être la tauromachie, le combat et la domination de la bête par l’intelligence et le courage de l’homme.

Nous avons assisté dimanche matin à une leçon d’héroïsme, un petit homme se transformer en héros, un petit Homme qui a toréer « los cojones palante ».

Et quand à la fin de son combat, le petit Homme rejoint le burladero il n'oublie pas de remercier Dieu pour son triomphe ou pour avoir permis au toro de lui épargner la vie? nul autre que lui ne le sait.

Ceux qui y étaient ne l’oublieront jamais et ceux qui n’y étaient pas le regretteront toute leur vie.

Pour preuve,un vieil aficionado deux heures après le spectacle me confiait, la larme à l’œil, tout son bonheur et à même rajouter avoir était très content de sortir enfin son mouchoir, mouchoir qui n'avait pas quitté sa poche depuis bien longtemps !!!

Un grand merci à nos amis de l’ADA Parentis pour se pur moment de bonheur

Le retour des Osborne en France.

Cinq novillos d'Osborne et un sobrero de Turquay.

Tous très bien présentés, avec des robes variées et originales, du trapio et des cornes. Tout pour rendre un aficionado heureux...sauf le comportement. Ils on manqué de force, sosos pour quelques uns et se sont éteints à mi faena. De plus, la course à basculé au 5ème avec un animal très vite devenu invalide et remplacé par un sobrero imbuvable, quant au 6ème, il s'est cassé la corne en rématant très fort au burladero (n'oublions pas de remercier le peon responsable de cet accident!)

David de Miranda: Oreille et deux oreilles. Une découverte pour beaucoup. Son premier fléchit au capote. D'une noblesse frôlant la bêtise, la faena est appliquée mais ne transmet rien. Grand coup d'épée, pétition, oreille.

Le 4ème: "una pintura", très armé, robe blanche avec des taches marron, a provoqué les applaudissements à sa sortie. Toro noble, soso, début de faena à droite sur le passage en soignant la posture. Il passe à gauche et se croise plus, mais revient à droite avec le même positionnement.Une entière d'effet rapide et 2 oreilles.

Louis Husson: Silence et silence. Il manque de chance au sorteo. Son premier prend deux bonnes piques et une troisième rencontre. Après un bon tercio de banderilles d'El Santo, le toro va à menos, part aux planches et se défend. Louis fait ce qu'il peut pour lui tirer quelques muletazos. Après un gros accrochage il tue d'un pinchazo et 2/3 delantera.

Le 5ème, le mieux présenté du lot se blesse très rapidement et, est remplacé par un Turquay (santa coloma). Malheureusement c'est un manso pur jus. Parado dès le capote il charge de manière désordonnée et quand il veut. Très sévèrement piqué (trop?) en s'arrimant Louis arrive malgré tout à lui tirer quelques derechazos et, au changement d'épée un spectateur se croit obligé de lui demander:"Y la izquierda"!!!!!

Fatalement la mort est compliquée. Deux avis sonnent en même temps qu'une entière, deux pinchazos, une demie et un descabello.

Joaquin Galdos: Oreille et silence. Son premier est longuement piqué sur une unique rencontre. Bon début à droite d'une faena autoritaire. Il passe à gauche, le toro baisse et la faena va à menos. Après un mete y saca et une entière basse il coupe une oreille.

A l'appel du peon, le sixième remate fort au burladero et se coupe la corne droite à la base du frontal. Le toro se ressent et du choc et de la douleur. Malgré un travail méritoire à gauche (côté corne limpia) la faena perd tout intérêt. Un mete y saca (atravesada) un pinchazo et une entière basse en conclusion ce cette journée gersoise.

Les images: