Ainsi parle notre torero n°1 français
Au quotidien Hoy, un journal en ligne sud américain lors d'une interview durant la feria de Quito.
SC "Yo voy a la plaza a torear, no a matar a un toro.
Hoy Pero, te llaman matador...
SC Si, obviamente, porque en los principios, solo se pegaban dos muletazos y se mataba al toro. Ha evolucionado y los toreros no vamos a matar, sino a torear. La gente no quiere ver como matan a un toro, sino que quiere ver arte..."
Traduction: " Moi, je vais aux arènes pour toréer, pas pour y tuer un toro. -- Mais tu es matador... -- Oui, évidemment, car au début on donnait seulement deux passes de muleta et on tuait le toro. Les choses ont changé et nous, toreros, nous n'y allons pas pour tuer, mais pour toréer. les gens ne veulent pas voir comment on tue un toro, ils veulent voir de l'Art."
Ainsi parle notre maestro, membre du G10. Sont ce ses idées personnelles ou dit il tout haut ce que nombre de figuras pensent tout bas et n'osent pas dire?
Vous vous dites que nous n'avons pas de soucis à nous faire? que cela ne concerne qu'une petite partie de l'Amérique du sud, que cela ne traversera pas l'océan atlantique? N'en soyez pas si sûr. Lorsqu'une personne qui est écoutée se met à parler, il en reste toujours quelque chose, d'abord dans l'inconscient puis...
En fait, il ne fait que confirmer ce que nous savons tous, à savoir que les gens ne vont plus aux arènes en aficionados qui veulent voir l'essence même de la tauromachie qui est le combat, mais comme des spectateurs désireux de voir de l'art. Ainsi, le toro qui devrait être l'élément principal de la corrida, ne sert plus que de faire valoir pour des "toréadors" en mal d'artistique et à la recherche de l'esthétisme.
Que faire? quelle position adopter? nous entendons tous partout qu'il faudra boycotter les figuras qui se sont commises dans ces courses de Quito. OK, mais les organisateurs français en auront-ils les moyens. Il ne faut pas oublier que ces matadors, pardon, ces "artistes" font partie des figuras qui sont la base de nombre de cartels dans nos arènes. Quelles sont les empressas qui pourront se passer de ces gens là sans faire prendre un risque financier à la taquilla?
Si l'on n'est pas sûr de pouvoir faire ce que l'on dit il serait de bon ton de n'en rien dire!
QUE PENA !!!
Sébastien Castella, Madeleine 2009 (je crois) du temps où il tuait encore ses toros.
Il est bien entendu que les propos tenus dans ce petit billet d'humeur ne sont que le reflet de ma réflexion et de ce fait n'engage que moi.
Patrick S