Madame, Monsieur, Chers Amis
Merci à tous pour vos nombreux messages de sympathie et de réconfort.
Oui, c'est un pan de notre patrimoine qui s'en va. C'est le symbole du village qui disparait. Mais, au-delà, c'est beaucoup plus que cela que chaque Saint Perdonnais pleure aujourd'hui.
- C'est d'avoir brisé nos rêves, celui, entre autres, de continuer à faire fouler notre sable
par les plus grandes figuras de demain,
- C'est l'osmose de la population autour de ces arènes ou pro et anti spectacles taurins
se sont toujours respectés,
- C'est la nostalgie des soirées de music-hall des années 80, qui déplaçaient des foules
de toute la région,
- C'est l'amour porté à ce bâtiment par ses créateurs, bâtiment conçu pour la course
landaise et qui a vu triompher les meilleures cuadrillas,
- Ce sont toutes les autres animations du village où chacun aimait à se retrouver :
animations scolaires, animations théâtrales, intervillages, rodéos, sports équestres,
danses, chants, football, pétanque, ... et même mariages,
- C'est le symbole du bénévolat, celui qui consistait à parer ce bâtiment de ses plus
beaux habits à chaque manifestation, le lieu des congés annuels pour certains, mais la
fierté au final,
Oui, ces arènes étaient le bien commun, elles étaient à la disposition de tous.
C'était aussi
un lieu de vie pour la jeunesse :
- Celui du ramassage scolaire,
- Celui des premiers baisers, des premières amourettes. En témoignaient tous ces
coeurs, tous ces graffitis gravés près de la porte nord-ouest.
Oui, nous savions tout cela,
Oui, nous surveillions d'un oeil discret toute cette agitation,
Oui, nous craignions ce qui s'est produit. Nous avions pris le maximum de précautions :
- Arrêté municipal d'interdiction d'entrer,
- Arrêté d'interdiction de consommation de boissons alcoolisées,
- Vissage des portes,
- Fermeture et obstruction de tous les points sensibles.
Mais au final, il aura fallu l'inconscience et la bêtise humaine pour détruire en ¼ d'heure tout
ce qui s'est construit en 56 ans d'existence. Et encore aucune vie humaine, aucune habitation n'a été sérieusement touchée, ce fut presque un miracle !.
Alors, reconstruire ? Le Conseil Municipal se prononcera le choc émotionnel passé. Mais rien ne sera plus comme avant. Que de nostalgie partie en fumée !
Amitiés à tous.
Le Maire, Pol RIO
Source : Site Internet de la commune de Saint Perdon