S’il est un fait que la mort fait partie intégrante de la vie, il n’en reste pas moins vrai que nous ne nous habituerons jamais a la grande Camarde.
Samedi, jour de fête à Aire Sur L’Adour, nous ne nous étions pas préparés à cette éventualité même si… Il était 19h40 lorsque Ivan Fandiño sort pour donner un quite au toro de Juan Del Alamo, fin de série de chicuelinas le toro derote, le bouscule avec son frontal. Ivan tombe au sol et il est vilainement repris par le toro. L’accrochage n’est pas spectaculaire, Ivan malgré tout ne se relève pas et il est évacué vers l’infirmerie. A ce moment de la course, les tendidos ne sont pas trop inquiets, Le Basque en a vu d’autres et il va revenir ! Las au fil de la course, les nouvelles deviennent un peu plus inquiétantes, on parle d’une cornada sérieuse au thorax. Mais quand à 22h on apprend la triste nouvelle, le monde de l’aficion est abasourdi.
Il va falloir maintenant que les aficionados fassent vivre le souvenir de ce grand Maestro qui, pour ma part (et je ne suis pas le seul) m’a réconcilié il y a quelques années avec la tauromachie, la vrai, celle où la jambe de sortie est devant, celle où il n’y a pas trois temps dans la passe, mais quatre, à savoir « Mandar, Templar, CARGAR y Recoger » et ce, devant n’importe quel toro, des choses que les figuras ont oublié, qu’elles nous ont fait oublier…de cette tauromachie où donne du tiempo et du sitio au toro, où on le met en valeur, où on le grandi.
Ivan, tu nous manque déjà, repose en paix dans tes terres natales d’Orduña, l’aficion du monde ne t’oubliera pas.
Vous comprendrez que le résumé de la course reste anecdotique même s’il faut saluer les deux superbes faenas de Juan Del Alamo, et, le diaporama qui suit est consacré à la dernière prestation d‘ Ivan Fandiño en hommage à son courage et à sa toreria.
DEP Torero.
Patrick. S